Texte : d'après Molloy de Samuel Beckett
Mise en scène : Gaëlle De Los Llanos
Jeu : Idir Charef
LE PITCH
« Vous vous appelez Molloy, dit le commissaire.
Oui, dis-je, ça me revient à l’instant.
Et votre maman ? Dit le commissaire.
Je ne saisissait pas.
S’appelle-t-elle Molloy aussi ? Dit le commissaire.
S’appelle-t-elle Molloy aussi ? Dis-je.
Oui. Dit le commissaire.
Je réfléchis. »
Molloy va chez sa mère. Sans savoir d’où il part, quelle direction prendre ni même où s’arrêter. Malmené (par les autorités, les uns et les autres et même la campagne), il continue d’avancer vers ses propres limites. De loin en loin, une béquille après l’autre. Molloy fait son bout de chemin.
La puissance de l’écriture de Beckett nous entraîne dans le tourbillon de cette errance ou le drôle côtoie le pathétique.
Dans une mise en scène foisonnante et millimétrée, nous proposons au spectateur une plongée intimiste dans l’univers de Beckett, ludique, cruel et absurde, à la suite de Molloy l’éternel vagabond. Tout se confond alors, des formes en paraissent d’autres, et l’auteur discute presque avec nous, assis en bord de scène.